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matière plastique

Quelles sont les différentes matières plastiques ?

C’est en 1862, à l’occasion de l’Exposition Internationale de Londres, qu’Alexander Parkes présentera le tout premier plastique artificiel. Il s’agissait alors de Parkésine, un polymère fait à partir de cellulose végétale. Depuis lors, de l’eau a coulé sous les ponts. Il existe aujourd’hui bon nombre de matière plastique.
Avec l’essor de l’industrialisation, les plastiques sont devenues monnaie courante. Tantôt rigides, tantôt flexibles, ils sont appréciés pour leur résistance à l’eau et leur durabilité.
Pour créer les matières plastiques, les ingénieurs ont recours à des dérivés de l’industrie fossile (pétrole ou gaz naturel). C’est ainsi qu’en fonction des molécules de base et des procédés employés, trois grandes familles de plastiques apparaissent : les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères.

Les thermoplastiques

Le terme « thermoplastique » est employé pour désigner une matière qui, au contact de la chaleur, se ramollit suffisamment pour pouvoir être remodelée.

Petite précision : sa forme peut être changée à l’infini sans que cela n’affecte ses propriétés mécaniques. Et une fois que l’air se rafraîchit, les composés durcissent.

Le gros avantage de cette plasticité, c’est qu’elle rend les thermoplastiques aisément recyclables. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les thermoplastiques comptent pour plus des trois quarts des matières plastiques actuellement produites.
Dans le détail, la famille des thermoplastiques compte dans ses rangs :

  • l’Acrylonitrile butadiène styrène (ABS) : c’est le plastique fréquemment utilisé dans les tuyaux et les jeux de bricolage (Lego®). Rigide quoique léger, il est très souvent opaque ;
  • le Polychlorure de vinyle (PVC) : imperméable et ne flottant pas à la surface de l’eau, ce plastique se retrouve fréquemment dans les tuyaux de canalisation et de recouvrement ;
  • le Polycarbonate : très transparent, réputé pour sa résistance aux chocs, le polycarbonate est employé dans les vitres automobiles et les CDs ;
  • le Polypropylène (PP) : pouvant être rigide ou très souple, ce thermoplastique est reconnaissable à son aspect brillant. C’est lui que l’on retrouve dans les emballages alimentaires ou les tableaux de bord automobiles ;
  • le Polystyrène (PS) : il peut être soit dur et transparent, soit blanc et compacte. Dans les deux cas, il demeure très facile à recycler. Le Polystyrène se retrouve dans les emballages alimentaires et les isolants ;
  • le Polyamide (ou nylon) : sa résistance, son imperméabilité et sa légèreté en font un matériau de choix pour les toiles de parachutes et certains vêtements ;
  • le Polyméthacrylate de méthyle (PMMA) : c’est le thermoplastique plus communément appelé plexiglas ou acrylique. Utilisée lors de la conception d’aquariums, cette matière plastique résiste à la corrosion, aux rayons UV et est dotée de propriétés optiques d’exception ;
  • le Polyéthylène (PE) : c’est le plastique le plus utilisé présentement. Sac d’épicerie, bouteille, contenant, … Le fait qu’il soit malléable et très résistant lui a permis de gagner les faveurs des industriels ;
  • les polyesters linéaires : leur dureté et leur résilience leur permettent d’être utilisés dans l’industrie textile ou la conception de bouteilles.

Les thermodurcissables

Lors de leur fabrication, les thermodurcissables perdent la capacité de ramollir lorsqu’ils sont exposés à des températures élevées. De fait, ils demeurent rigides jusqu’à atteindre leur température de destruction.
Malheureusement, cela implique qu’une fois produits, leurs designs sont immuables. Et surtout, leur absence de plasticité les rend difficiles à recycler. À cause de cela, les thermodurcissables sont très peu utilisés. D’ailleurs, actuellement, il n’y en a que trois sur le marché :

  • les Aminoplastes (MF et UF) : ce sont eux qui sont utilisés pour confectionner la vaisselle en plastique et certains revêtements de sol. Solides, résistants à la chaleur, peu enclins à la corrosion, les Aminoplastes ont plus d’une corde à leur arc ;
  • les Phénoplastes (PF) : ce qui les rend phénoplastes uniques, c’est qu’ils ne conduisent ni l’électricité, ni la chaleur. C’est pourquoi ils sont utilisés dans les poignées d’objets divers ou les boîtiers d’appareils électriques ;
  • les polyesters réticulés (UP) : dotés d’une forte résistance mécanique et ne conduisant pas l’électricité, les UP sont employés pour les coques de bateaux et les cannes à pêche.

Les élastomères

À bien des égards, les élastomères ressemblent au caoutchouc naturel. Tout comme la sève de l’hévéa, ils sont très élastiques et très extensibles. Et dans le cadre d’élastomère naturel, c’est cette plante qui est utilisée pour récupérer le latex.

Car oui, il existe des élastomères naturels et synthétiques. Les premiers sont issus d’arbres à l’instar de l’hévéa tandis que les seconds sont le fruit de la vulcanisation. Il s’agit d’un procédé chimique au cours duquel du soufre est ajouté au latex afin de le rendre moins élastique et plus résistant.

Malheureusement, tout comme les thermodurcissables, les élastomères restent très difficiles à recycler. C’est pourquoi seuls trois plastiques sont listés dans cette catégorie :

  • le Polychloroprène (CR) : cet excellent isolant thermique se caractérise par une excellente résistance mécanique et une très bonne élasticité. C’est lui qui est employé dans les combinaisons de plongée et les vêtements en néoprène ;
  • l’élastomère de silicone : ces plastiques sont employés pour créer dans le secteur de la construction en tant qu’isolant thermique et électrique ;
  • Le caoutchouc butadiène-styrène : pneu, caoutchouc synthétique, … cette matière plastique se démarque par sa résistance et ses excellentes capacités isolantes.

21 novembre, 2022

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